Victorin de Joncières

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Victorin de Joncières
Portrait photographique de Victorin de Joncières par Nadar.
Biographie
Naissance
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Rue de Ventadour (ancien 2e arrondissement de Paris)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
Rue de Castiglione (1er arrondissement de Paris)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pseudonyme
JenniusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Compositeur, critique musical, critiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Rédacteur à
La Liberté (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Enfants
Autres informations
Mouvement
Maîtres
Genres artistiques
Distinctions
signature de Victorin de Joncières
Signature du récépissé de la décoration d’officier de la Légion d’honneur.
Buste de Joncières par Laurent Marqueste au cimetière de Montmartre.

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Félix-Ludger Rossignol de Joncières dit Victorin [de] Joncières[a], né le à Paris où il est mort le , est un compositeur et critique musical français.

Biographie

Fils de l’avocat et journaliste Auguste-Félix de Joncières et de Françoise Victorine Cazeaux (1817-1839), Joncières a commencé par étudier la peinture mais, s’étant amusé à composer une opérette comique adapté par un ami à partir du Sicilien ou l’Amour peintre de Molière, pour une représentation devant les élèves du Conservatoire de la Salle Lyrique en 1859, un critique lui a conseillé d’abandonner la peinture pour la musique. Il a alors commencé alors à étudier l’harmonie avec Antoine Elwart. Entré dans la classe de contrepoint d’Aimé Leborne au Conservatoire de Paris, il la quitte brutalement à cause d’un désaccord avec son maitre au sujet de Richard Wagner, qui venait de donner son premier concert à Paris. À partir de cette époque, il étudiera indépendamment du Conservatoire[1].

Aux Concerts Musard, il a produit une ouverture, une marche et diverses compositions orchestrales ; il a également écrit la musique de Hamlet, produit par Dumas et Paul Meurice. Une exécution de cette œuvre fut donnée en concert à ses frais en mai 1863, et une représentation fut donnée à Nantes le 21 septembre 1867, sous sa direction, avec Mme. Judith, de la Comédie Française, dans le rôle principal. La pièce a été montée à la Gaîté plus tard dans l’année suivante, mais pour la représentation de Hamlet au Français, sa musique a été rejetée par Perrin[1].

En , il fait ses véritables débuts à la scène en donnant au Théâtre-Lyrique un grand opéra en trois actes, Sardanapale, qui ne connait qu’un succès partiel. Malgré cet échec relatif, Léon Carvalho est persuadé de produire un second grand opéra, le Dernier Jour de Pompéi, , qui est durement accueilli par le public. Peu de temps après, un concerto pour violon est joué par son ami Jules Danbé aux Concerts du Conservatoire le [1].

Le Théâtre-Lyrique ayant pris fin après la guerre, sa carrière dramatique a subi une long hiatus, car il n’a pas écrit pour l’Opéra Comique et n’a pu être admis au Grand Opéra. Il a écrit une Symphonie Romantique, jouée au Concert National, le , et diverses autres pièces ont été produites lors des concerts dirigés par Danbé au Grand Hôtel[1].

De à , il a été chroniqueur musical à la Liberté sous le pseudonyme de « Jennius », et il a soutenu, dans ses articles, César Franck et son ami de jeunesse Emmanuel Chabrier. Comme critique, ses opinions manquant, comme sa musique, d’équilibre et d’unité, ont considérablement nui à sa réputation musicale[1].

Enfin, le , il a réussi à produire son grand opéra Dimitri, pour l’ouverture du nouveau Théâtre Lyrique à la Gaîté, sous la direction d’Albert Vizentini, et l’œuvre, même si elle n’a pas attiré le public, montre que le compositeur possédait un fort instinct dramatique, une inspiration d’une certaine puissance, quoique de peu d’originalité, et un style d’orchestration efficace. Cet opéra représentait une avancée si remarquable par rapport à ses productions précédentes qu’il a formé des espoirs qui ne se sont pas réalisés avec sa Reine Berthe (), donnée quatre fois à l’Opéra, ni par son Chevalier Jean (Opéra Comique, ), qui réussit en Allemagne alors qu’il avait échoué à Paris.

Outre ces œuvres dramatiques, Joncières a écrit de nombreuses compositions pour la salle de concert : Sérénade hongroise, La Mer, une ode symphonique pour mezzo soprano, chœur et orchestre, Les Nubiennes, suite orchestrale, une marche slave, un Chœur chinois, etc[1].

Ses œuvres, dont Dimitri est de loin la meilleure, ont le mérite d’être soigneusement orchestrées, et son écriture vocale est marquée par un juste sens des lois de la prosodie[1]. Très susceptible et impulsif, il accepte mal les déceptions : symphoniste peu apprécié, dramaturge discuté et candidat refusé à l’Institut.

Marié à Louise Jenny Berliner, il a eu deux fils, le peintre Léonce de Joncières et l’homme de presse André de Joncières.

Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris. Chevalier de la Légion d’honneur, depuis le , il avait été élevé au grade d’officier, le [2].

Œuvres

Opéras
Musique pour orchestre
  • Musique de scène pour Hamlet (Nantes, )
  • Symphonie romantique (Paris, )
  • Concerto pour violon (Paris, )
  • La Mer, ode symphonique (1881)

Notes et références

Notes

  1. Le nom sous lequel il est connu a été adopté par son père, journaliste et avocat à la Cour d’Appel, qui, sous l’Empire, a été l’un des principaux contributeurs de la Patrie et du Constitutionnel.

Références

  1. a b c d e f et g (en) John Alexander Fuller Maitland et George Grove, Dictionary of Music and Musicians, t. 2, Philadelphie, Theodore Presser, , 797 p., 5 vols. (lire en ligne), p. 543
  2. Archives nationales, « Notice n° L1373026 », sur Base Léonore (consulté le )

Sources

  • Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, 2003 (ISBN 2-213-59316-7).
  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 2 : H-O, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06787-8), p. 1990.
  • Nicolas Deshoulières, L’Œuvre critique et musicale de Victorin Joncières (1839-1903), thèse de doctorat sous la direction de J.-P. Bartoli, Paris-Sorbonne, 1151 p., 2018.

Liens externes

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