Temple romain d'Izernore

Temple romain d'Izernore
Présentation
Type
TempleVoir et modifier les données sur Wikidata
Style
gallo-romain
Construction
IIe siècle (second temple)
Patrimonialité
Classé MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Département
Ain
Commune
Izernore
Coordonnées
46° 13′ 24″ N, 5° 33′ 31″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
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Le temple romain d'Izernore est un ensemble religieux gallo-romain en ruines, situé dans la commune d'Izernore dans le département français de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1].

Localisation

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Historique

Chronologie du temple

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La date de construction du premier temple, assez mal caractérisée par les enduits peints, pour se situer sous la dynastie flavienne[2].

Découverte, études et fouilles

Dès le début du VIe siècle, des textes mentionnent la présence de ce monument, alors ruiné[3]. Plus tard, en 1650, 1706 et 1720, les vestiges visibles du temple sont décrits par plusieurs érudits locaux, nommés Samuel Guichenon, Echenod et de Veyle. Il s'agit de trois colonnes de marbre, et de la base d'une quatrième.

Les premières fouilles datent de 1784[3] par Thomas Riboud.

Le site est classé en 1840. En 1863, à la demande du préfet de l'Ain, les fouilles reprennent et sont financées à hauteur de 3 000 francs par l'État et le Conseil général. En 1910 est aménagée la clôture de protection du site. La publication moderne de l'édifice est par la suite effectuée sous la direction de Raymond Chevallier, avec l'aide du Groupe archéologique du Touring club de France, dans un volume intitulé Cinq années de recherches archéologiques à Izernore (1968).

Description

Reconstitution du second temple in Saint-Didier, 1837.

Dès les premières fouilles, il apparaît que deux temples se sont succédé au même emplacement.

Premier temple

Le premier temple, mesurant au minimum 15 × 17,50 m[4], paraît la forme d'un édifice de plain-pied, entouré d'une colonnade périphérique[5], peut-être d'ordre corinthien[2]. Seules les fondations, larges d'environ 0,95 m et quelques assises de l'élévation demeurent en place ce qui, conjugué au bouleversement du terrain consécutif à la construction du second temple, ne permet pas d'en proposer une restitution[4].

Il est vraisemblablement décoré de fresques peintes. Les éléments retrouvés permettent de recomposer un panneau blanc encadré d'une large bande rouge vermillon bordée de motifs géométriques[6].

Second temple

Le deuxième édifice, celui aujourd'hui visible, fut reconstruit sur les fondations du premier et était de dimensions plus grandes, ainsi qu'il est de plan différent : il s'agit d'un temple périptère sur podium, d'ordre corinthien, comportant un large escalier frontal dans sa partie orientale. Les trois piliers restant aujourd'hui sont les vestiges de la colonnade périphérique, et sont réalisées en pierre grise. Le sol de la cella était probablement réalisé en opus tessellatum.

Divinité vénérée

La tradition attribue ce temple à la divinité romaine Mercure, sur la base d'une inscription votive portant son nom découverte en position de réemploi dans le mur d'un presbytère voisin[7]. D'autres, en raison de la toponymie des lieux voisins, mentionnant un Champ de Mars[8],[9] et sur la base d'une inscription découverte dans un village proche[10], y voient un temple dédié au dieu de la guerre. Enfin, la découverte d'un fragment d'une statue en bronze identifié d'abord comme un doigt de femme, fut la source de débats quant à l'éventuelle identité de la divinité vénérée. Izernore fut brièvement, au XIXe siècle et au début du XXe siècle, une hypothétique localisation pour le site de la bataille d'Alésia[11].

  • Vue d'ensemble.
    Vue d'ensemble.
  • Le temple.
    Le temple.
  • Colonne gallo-romaine.
    Colonne gallo-romaine.

Contexte archéologique

Aux abords du temple, les fouilles ont révélé un réseau serré d'aqueducs et d'égouts mais également une « chambre de captage de l'eau de la nappe phréatique », puis en 1863, deux hypocaustes ont été découverts.

Le temple est le seul vestige du passé gallo-romain d'Izernore. Des grillages de protection ont été placés autour du site afin d'éviter tout pillage et l'effondrement des trois colonnes restantes.

Notes et références

  1. Notice no PA00116413, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b Fellague, Ferber et Parent 2015, p. 53.
  3. a et b « Temple romain d'Izernore », sur culture.fr (consulté le ).
  4. a et b Fellague, Ferber et Parent 2015, p. 52.
  5. Baux 1866, p. 47.
  6. Fellague, Ferber et Parent 2015, p. 54.
  7. CIL XIII, 02572 MERCVRIO SACRVM (Luc)IVS TVTELLVS ET SVI V(otum) S(olvit) L(ibens) M(erito)
  8. Baux 1866, p. 36.
  9. Saint-Didier 1837, p. 13.
  10. CIL XIII, 02571 MARTI C(aius) VERAT(ivs) GRATVS EX VOTO
  11. Alexandre Bérard, « L'emplacement d'Alésia », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. L, no 9,‎ , p. 724-725 (DOI 10.3406/crai.1906.71948).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Temple romain d'Izernore, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • « Bibliographie générale sur Izernore - Isarnodurum », sur Musée d'Izernore (version du sur Internet Archive) [PDF].
  • Jules Baux, Ruines d'Izernore. Rapport à M. Léon de Saint-Fulgent, préfet de l'Ain, sur une fouille opérée en 1863 par les soins d'une commission départementale, Impr. de F. Dufour, , 123 p. (lire en ligne).
  • André Buisson, L'Ain, Paris, Les éditions de la MSH, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 01), , 192 p. (ISBN 978-2-8775-4010-0).
  • Isabelle Fauduet, Les temples de tradition celtique en Gaule romaine, Paris, Errance, , 159 p. (ISBN 2-8777-2074-8).
  • Djamilla Fellague, Emmanuel Ferber et Daniel Parent (avec un encart de J. Boislève pour les décors peints), « Izernore, retour au temple », Archéologia, no 529,‎ , p. 50-57 (ISSN 0570-6270, lire en ligne).
  • Djamilla Fellague, Emmanuel Ferber et Daniel Parent, « Le temple d'Izernore et ses pièces d'architecture », dans Actes du colloque international « Decorazione e architettura nel mondo romano », Rome, 2014, Quasar, , 934 p. (ISBN 978-8-8714-0753-1, lire en ligne), p. 189-206.
  • Balthazar-Augustin Hubert de Saint-Didier, Essai sur le Temple Antique d'Izernore en Bugey, Imprimerie de P.-F. Bottier, , 15 p. (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

  • Musée Archéologique d'Izernore

  • Ressource relative à la géographieVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Digital Atlas of the Roman Empire
  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
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