Pyramide d'Authon-Ébéon

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Pour les articles homonymes, voir Authon et Authon-Ébéon.

Pyramide d'Authon-Ébéon
Fanal d'Ébéon
Vue générale côte est.
Présentation
Type
PileVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
Personne privée
Patrimonialité
Classé MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Département
Charente-Maritime
Commune
Coordonnées
45° 51′ 40″ N, 0° 27′ 23″ OVoir et modifier les données sur Wikidata
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La pyramide d'Authon-Ébéon est une tour pleine en pierre gallo-romaine, ou pile, située à Authon-Ébéon, au bord de la départementale D 129, en Charente-Maritime.

Les vestiges très dégradés de ce très probable monument funéraire sont protégés au titre des monuments historiques par la liste de 1840

Localisation

Les piles funéraires de Charent-Maritime.

La tour se situe le long de la voie romaine reliant Saintes à Poitiers[1], à laquelle se superpose sensiblement la D 129 moderne.

Une pile similaire, la tour de Pirelonge, située dans la commune de Saint-Romain-de-Benet sur un segment plus méridional de la même voie (de Saintes à Bordeaux), est mieux conservée ; la pile gallo-romaine de Chagnon, quelques kilomètres plus au nord d'Ébéon et toujours en bordure de la voie antique, a pour sa part totalement disparu.

L'implantation fréquent de ce type de monument, en bordure de voie pour des raisons de visibilité, a pu faire qu'elles ont servi ultérieurement de repère géographique, comme un élément marquant du paysage[2].

Histoire

Le monument est aussi connu sous le nom de « fanal d’Ébéon ». Le terme dérive du latin fanum, « temple ». L'hypothèse a été émise d’une sorte de repère pour les voyageurs empruntant la voie romaine proche[3] ou même d’un amer pour les navigateurs sur l’océan, toutes hypothèses également écartées[4]. C'est plus probablement le monument funéraire d'un riche propriétaire local[3].

À une date indéterminée, le parement en grand appareil de la pile est presque intégralement récupéré, laissant à nu le noyau en blocage[5].

Le fanal fait l’objet d’une protection au titre des monuments historiques par la liste de 1840[6].

Depuis la fin des années 1930, des étais soutiennent la pile[3]. En 2020, une association locale et des élus s'inquiètent de l'état du monument et de sa stabilité[7].

Description

Au XXIe siècle, la pile se présente sous la forme d'un bloc plein de maçonnerie[8] de 6 m de côté orienté selon les quatre points cardinaux et de 16 m de haut. La pile, sans doute revêtue d'un parement en grand appareil, pouvait être couronnée par une pyramide ou un cône[3],[9].

À l'origine, Le monument devait occuper le centre d'un enclos carré de 75 m de côté[9].

  • Vue générale côté sud.
    Vue générale côté sud.
  • Détail de la maçonnerie.
    Détail de la maçonnerie.
  • Pilier de soutènement.
    Pilier de soutènement.

Notes et références

  1. Lauzun 1898, p. 55.
  2. Stéphane Gendron, La toponymie des voies romaines et médiévales : les mots des routes anciennes, éditions Errance, , 196 p. (ISBN 2-8777-2332-1), p. 153.
  3. a b c et d « Les Piles romaines de Pirelonge, de Chagnon et d'Ébéon », sur mediolanum-santonum.fr (consulté le ).
  4. « Questions-réponses », Bulletin de la Société des archives historiques. Revue de la Saintonge et de l'Aunis, vol. 5,‎ 1889-1920, p. 48 (lire en ligne).
  5. Creissen 2019, al. 12.
  6. Notice no PA00104608, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. Thibault Seurin, « Charente-Maritime : cette pile antique a besoin de travaux urgents », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  8. Gérard Coulon, Les Gallo-Romains, Paris, Errance, coll. « Civilisations et cultures », , 219 p. (ISBN 2-8777-2331-3), p. 208.
  9. a et b Louis Maurin, La Charente-Maritime, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres et Maison des Sciences de l'Homme, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 17-1), , 364 p. (ISBN 978-2-8775-4061-2), p. 92.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Pyramide d'Authon-Ébéon, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Thomas Creissen, « Les mausolées de la fin de l’Antiquité au Moyen Âge central : entre gestion d’un héritage et genèse de nouveaux modèles », Gallia, t. LXXVI, no 1,‎ , p. 257-274 (DOI 10.4000/gallia.4560).
  • Philippe Lauzun, « Inventaire général des piles gallo-romaines du sud-ouest de la France et plus particulièrement du département du Gers », Bulletin Monumental, Caen, Henri Delesques imprimeur-éditeur, t. LXIII,‎ , p. 5-68 (DOI 10.3406/bulmo.1898.11144).
  • Louis Maurin, La Charente-Maritime, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 17/1), , 363 p. (ISBN 978-2-8775-4061-2).

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • Fanal d’Ébéon
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