Nord-du-Québec

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources ().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

Nord-du-Québec
Nord-du-Québec
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Statut Région administrative
MRC et TE Eeyou Istchee
Jamésie
Kativik
Nombre de municipalités 33
Nombre de territoires non organisés 9
Ministre responsable Jean Boulet
Fuseau horaire Heure de l'Est
Indicatif téléphonique +1 819
+1 873
Code géographique 10
Démographie
Gentilé Nord-Québécois,
Nord-Québécoise
Population 45 740 hab. ()
Densité 0,06 hab./km2
Variation 2014-2019 4 %
Géographie
Coordonnées 56° 10′ nord, 74° 25′ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 1 652 m
Superficie 718 229 km2
– incluant eau 860 681 km2
Économie
PIB régional 4 132,9 M CAD (2017)
Taux d'activité 63,7 % (2019)
Taux de chômage 4,8 % (2019)
Sources
Institut de la statistique du Québec, 2020
modifier Consultez la documentation du modèle

Le Nord-du-Québec est la plus grande des régions administratives du Québec. À elle seule, la région représente 55 % de la superficie totale de la province, avec ses 839 000 km2, dont 121 000 km2 de lacs et de rivières. La région est représentée à l'Assemblée nationale dans la circonscription d'Ungava.

Située dans le Grand Nord du Québec, seulement 0,5 % de la population québécoise y vit, soit environ 40 000 personnes. Les Autochtones (Cris et Inuits) forment ensemble 60 % de la population, tandis que les non-autochtones constituent 40 % des habitants.

Le territoire est régi par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois de 1975 ainsi que par la Paix des Braves de 2002, qui prévoient une large autonomie politique et administrative pour les communautés autochtones et leur accordent des droits exclusifs de chasse et de pêche sur des territoires de 170 000 km2, ainsi que des compensations financières. En contrepartie, le gouvernement du Québec obtient le droit de développer les ressources hydrauliques, minérales et forestières.

Le français est la langue des habitants non autochtones, mais est aussi de plus en plus utilisée comme troisième langue par les autochtones ; ces derniers ont pour langue d'usage le cri ou l'inuktitut (langue des Inuits)[1]. Au manque des efforts du gouvernement, la lingua franca entre les différentes communautés reste de façon majoritaire l'anglais.

Géographie

Carte
Carte des MRC et TE de la région

Sont repartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forêts (53,9 %), les milieux humides (35,4 %), les eaux (10,4 %), les surfaces artificielles (0,4 %) et finalement les terres agricoles (0,03 %)[2].

Situation

Paysage du Nunavik.

Le Nord-du-Québec est de loin la plus grande région administrative du Québec. Sa superficie s'étend sur 860 681 km2, dont 707 164 km2 qui sont terrestres[2], soit 51,6 % du territoire québécois. À elle seule, elle peut ainsi inclure toutes les autres régions administratives du Québec; ou bien, à titre comparatif, environ 2 fois l'Irak, ou 3 fois la Nouvelle-Zélande. Bien que très vaste, elle est aussi de loin la région la moins peuplée et la moins développée.

Le Nord-du-Québec est divisé en deux sous-régions. D'abord, le Nunavik, comprenant toute la partie septentrionale située au-delà du 55e parallèle nord. Caractérisé par un important isolement géographique, ce territoire partiellement arctique est majoritairement peuplé par les Inuits. Au sud du 55e parallèle nord, l'Eeyou Istchee Baie-James est une terre de taïga où vivent les Cris de l'Est (Eeyou Istchee) et les allochtones québécois (Jamésie). Cette sous-région possède son propre gouvernement régional, scellant une alliance politique entre les deux groupes.

La région est bordée au sud-ouest par l'Abitibi-Témiscamingue et la Mauricie, et au sud-est par le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord. À l'est se trouve le Nunatsiavut, un territoire autonome inuit situé au sein de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. À l'ouest et au nord, la région est entourée par les grandes eaux du détroit et de la baie d'Hudson, qui ne font pas partie de ses eaux territoriales. Le territoire fédéral du Nunavut est donc son voisin immédiat, la frontière entre le Québec et le Nunavut faisant même des îles côtières du Nord-du-Québec une possession de ce territoire.

Topographie

Le mont D'Iberville, le plus haut sommet du Québec.

La région est partagée entre des basses terres, comme celles de la baie d'Hudson, et des plateaux appartenant au bouclier canadien. On y retrouve cependant aussi quelques massifs, comme les monts de Puvirnituq, les monts Otish (à sa frontière avec le Saguenay–Lac-Saint-Jean) et les monts Torngat (à sa frontière avec le Labrador).

D'un point de vue cartographique, la péninsule d'Ungava se distingue nettement. Elle est bordée à l'est par la baie d'Ungava et à l'ouest par la baie d'Hudson, en partie par l'arc Nastapoka, une particularité géologique formant environ 160 degrés d'un arc presque parfait.

L'altitude minimale est de 0 m (océan Atlantique), tandis que l'altitude maximale est de 1 652 m au mont D'Iberville.

Hydrographie

La chute Korluktok de la rivière Koroc.
Cratère des Pingualuit.

Le réseau hydrographique du Nord-du-Québec est majeur. Elle est parmi les plus grandes régions productrices d'hydroélectricité au monde.

Les rivières Caniapiscau, Rupert, George, aux Mélèzes, aux Feuilles, à la Baleine et la Grande Rivière de la Baleine ont toutes un bassin versant supérieur à 26 000 km2. La Grande Rivière, métamorphosée en vaste complexe hydroélectrique à partir des années 1970, possède un bassin de près de 100 000 km2 qui alimente plusieurs centrales électriques, dont la plus grande du Québec : la Centrale Robert-Bourassa[3].

Ces aménagements de production d'hydroélectricité ont créé d'immenses « lacs », dont le réservoir de Caniapiscau, de loin la plus grande étendue dʼeau douce au Québec (4 318 km2). Il est suivi des réservoirs Robert-Bourassa et La Grande 3. Avant même la création de ces vastes réservoirs, le Nord-du-Québec comportait déjà le plus grand lac naturel de la province : le lac Mistassini. Ces gigantesques plans d'eau s'ajoutent aux milliers de lacs naturels de superficies diverses. On y retrouve aussi quelques lacs de cratère, comme le lac Wiyâshâkimî ou le célèbre cratère des Pingualuit.

Démographie

Population

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Évolution démographique
1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 2026
36 11236 31038 39538 57539 81742 57944 561--
Évolution démographique, suite (1)
2031 2036 2041 2046 2051 2056 2061 2066 2071
---------

Données de base[4] :

  • Superficie terrestre : 747 191,93 km2 (recensement de 2016)
  • Densité de population : 0,06 hab./km2 (recensement de 2016)
  • Population : 44 561 hab. (recensement de 2016)
  • Taux de natalité : 19,0  (2016)
  • Taux de mortalité : 5,6  (2016)

Langues

Cette région nordique du Québec a la particularité d'être la région située la plus au nord de toute la francophonie et surtout la seule qui compte une communauté inuite parmi tous les territoires francophones du monde[réf. souhaitée].

Au Nord-du-Québec, selon l'Institut de la statistique du Québec, la langue la plus parlée le plus souvent à la maison en 2016[5] sur une population de 44 415 habitants, est le français à 14 615 habitants, fortement dépassé pour l'ensemble des langues autochtones représentant au total 25 560 habitants

  • les langues cries à 14 290 habitants,
  • l'inuktitut à 11 260 habitants

Finalement vient l'anglais à 3 635 habitants.

Histoire de la région et progression du français

Signalisation bilingue en français et en cri), à la baie James

La région n'a été ni peuplée par des colons français, ni par des colons britanniques, qui la jugeaient non propice à la colonisation, mais les contacts répétés des marchands britanniques avec les populations autochtones y ont répandu l'usage de la langue anglaise : c'est pourquoi la seconde langue des autochtones y a été longtemps exclusivement l'anglais. L'introduction de la langue française ne s'est faite qu'au milieu du XXe siècle avec l'arrivée de techniciens gouvernementaux québécois. Elle est maintenant la seconde langue choisie par plus de 50 % des autochtones.

En 1870, la région a été achetée par le nouveau Dominion du Canada[réf. souhaitée]. En 1898, le Parlement du Canada a fixé la frontière septentrionale du Québec au milieu de la rivière Eastmain, près du 52e parallèle , agrandissant ainsi le territoire québécois ; en 1912, il lui transfère le district de l'Ungava, comprenant tout le territoire au nord de la rivière Eastmain : concrètement, par ces deux agrandissements successifs, le Québec a alors plus que doublé son territoire[réf. souhaitée].

Mais les Québécois du Sud ont attendu les années 1960 avant d'investir cette région (d'où le nom Nouveau-Québec utilisé à l'époque, pour une partie de son territoire)[réf. souhaitée]. La région a fortement contribué à l'esprit « pionnier » de nombreux Québécois venus s'installer dans cette région pour y travailler par exemple dans des projets hydroélectriques ambitieux comme celui de la baie James. La création de nouvelles villes comme celle de Radisson dans les années 1960 et 1970 en est l'illustration.

L'Ungava, la partie du territoire transféré en 1912 et qui se trouve au nord du 49e parallèle (correspondant à peu près à l'actuel Nunavik), était appelée jusqu'en 1987 Nouveau-Québec[réf. souhaitée]. Quant au territoire au sud du 49e parallèle (correspondant à peu près à l'actuelle Jamésie), il était rattaché aux autorités municipales de l'Abitibi et de La Vallée-de-l'Or pendant la première moitié du XXe siècle. L'organisation politique du Nord-du-Québec a été profondément remaniée entre 1976 et 1984 pour faire suite à la signature en de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois par les représentants inuits et cris et les gouvernements du Québec et du Canada[réf. souhaitée].

La frontière entre le Québec et la province de Terre-Neuve (colonie britannique jusqu'en 1949, date à laquelle Terre-Neuve est devenue province canadienne) a été fixée par le Comité judiciaire du Conseil privé de Londres en 1927, mais le Gouvernement du Québec ne considère pas cette décision comme définitive en ce qui concerne la frontière de la Côte-Nord puisqu'il considère que le Parlement du Québec n'a pas été consulté[réf. souhaitée].

Organisation territoriale

Le Nord-du-Québec se compose de :

  • la MRC géographique de l'Administration régionale Kativik (13 188 habitants au recensement de 2016, de population très majoritairement inuite), laquelle est formée de la majeure partie du Nunavik au nord de la région et regroupe :
    • 14 « villages nordiques » (habités), représentés directement au sein de l'administration régionale Kativik ;
    • 14 « terres réservées aux Inuits » (inhabitées de façon permanente, et homonymes des villages nordiques qu'elles environnent)
    • 1 « village naskapi » (inhabité de façon permanente, mais formant au Nord-du-Québec une enclave foncière détenue par une « terre réservée aux Naskapis » homonyme et habitée, située dans la région Côte-Nord voisine), représenté au sein de l'administration régionale Kativik ;
    • 2 « territoires non organisés » (inhabités de façon permanente) ; ils sont gérés directement par l'administration régionale Kativik ;
  • la MRC géographique de Jamésie (14 932 habitants au recensement de 2016) (qui n'a pas de statut de MRC officiel ni d'administration régionale, où vit une population plus mélangée de peuples autochtones et de Canadiens français), laquelle occupe la majeure partie du sud de la région et comprend :
    • 1 « municipalité » à statut particulier (immense et habitée dans certains secteurs très limités) gérée directement par le gouvernement d'Eeyou Istchee-Baie-James ;
    • 4 « villes » (habitées), formant des enclaves dans la municipalité ;
    • 7 « territoires non organisés » (inhabités) correspondant aux terres de catégorie II établies par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois et qui n'ont pas encore de toponyme officiel ;
  • la MRC géographique d'Eeyou Istchee au nom encore provisoire (17 141 habitants au recensement de 2016, de population majoritairement crie), laquelle est formée de diverses enclaves dans la Jamésie et de quelques-unes au Nunavik :
    • 9 « terres réservées aux Cris » (habitées) et
    • 8 « villages cris » (homonymes et inhabités de façon permanente), une des terres cries ne détenant aucun village cri (car de création plus récente à la suite de la séparation d'un ancien « établissement indien » de son ancienne municipalité).

La population est ainsi composée approximativement aux deux tiers de peuples autochtones (principalement Cris et Inuits, mais également Naskapis), et un tiers de Canadiens français.

Recensement des divisions territoriales du Nord-du-Québec
Toponyme officiel Dés.
abr.
[4]
[4] Code
stat.
[6]
Superficie
(km²)[6]
Population Logements privés (2016)[6]
Estimation
2019
[4]
Recensement
2016
[6]
Recensement
2011
[6]
Recensement
2006
[6]
Total Résidents
habituels
Akulivik VN K 2499125 77,03 661 633 615 507 187 155
Akulivik TI K 2499883 445,73 0 0 0 0 0 0
Aupaluk VN K 2499105 30,20 661 209 195 174 75 59
Aupaluk TI K 2499891 544,03 0 0 0 0 0 0
Baie-d'Hudson NO K 2499904 129 265,93 0 0 0 16 0 0
Chapais V J 2499020 63,71 1 558 1 499 1 610 1 630 749 666
Chibougamau V J 2499025 698,13 7 478 7 504 7 541 7 563 3 538 3 256
Chisasibi VC E 2499055 491,64 0 0 0 0 0 0
Chisasibi TC E 2499814 828,38 5 061 4 872 4 484 3 972 1 177 1 002
Eastmain VC E 2499045 318,75 0 0 0 0 0 0
Eastmain TC E 2499810 147,66 923 866 767 650 266 201
Eeyou Istchee Baie-James M J 2499060 297 355,46 1 581 1 589 1 303 1 394 903 559
Inukjuak VN K 2499085 55,56 1 826 1 757 1 597 1 597 511 439
Inukjuak TI K 2499879 428,39 0 0 0 0 0 0
Ivujivik VN K 2499140 35,21 458 414 370 349 116 97
Ivujivik TI K 2499885 446,41 0 0 0 0 0 0
Kangiqsualujjuaq VN K 2499090 35,05 992 942 874 735 218 200
Kangiqsualujjuaq TI K 2499894 538,42 0 0 0 0 0 0
Kangiqsujuaq VN K 2499130 12,60 779 750 696 605 240 217
Kangiqsujuaq TI K 2499888 572,62 0 0 0 0 0 0
Kangirsuk VN K 2499110 57,42 577 567 549 466 185 166
Kangirsuk TI K 2499890 529,40 0 0 0 0 0 0
Kawawachikamach[7] VK K 2499065 242,09 0 0 0 0 0 0
Kuujjuaq VN K 2499095 292,84 2 785 2 754 2 375 2 132 1 119 973
Kuujjuaq TI K 2499893 320,83 0 0 0 0 0 0
Kuujjuarapik VN K 2499075 8,16 705 686 657 568 283 227
Kuujjuarapik TI K 2499877 293,66 0 0 0 0 0 0
Lebel-sur-Quévillon V J 2499005 40,89 2 193 2 187 2 159 2 729 1 155 940
Matagami V J 2499015 75,03 1 423 1 453 1 526 1 555 712 618
Mistissini VC E 2499030 507,40 0 0 0 0 0 0
Mistissini TC E 2499804 859,88 3 634 3 523 3 427 2 897 1 068 907
Nemaska VC E 2499040 51,18 0 0 0 0 0 0
Nemaska TC E 2499808 98,49 818 760 712 642 260 208
Oujé-Bougoumou[8] TC E 2499818 2,66 781 737 725 606 297 204
Puvirnituq VN K 2499120 86,30 1 858 1 779 1 692 1 457 628 450
Quaqtaq VN K 2499115 26,41 427 403 376 315 137 131
Quaqtaq TI K 2499889 523,83 0 0 0 0 0 0
Rivière-Koksoak NO K 2499902 307 040,38 0 0 0 15 0 0
Salluit VN K 2499135 14,66 1 572 1 483 1 347 1 241 381 322
Salluit TI K 2499887 596,57 0 0 0 0 0 0
Tasiujaq VN K 2499100 66,54 380 369 303 248 91 88
Tasiujaq TI K 2499892 502,11 0 0 0 0 0 0
Umiujaq VN K 2499080 28,59 478 442 444 390 121 103
Umiujaq TI K 2499878 256,95 0 0 0 0 0 0
Waskaganish VC E 2499035 277,76 0 0 0 0 0 0
Waskaganish TC E 2499806 505,37 2 259 2 196 2 206 1 864 579 504
Waswanipi VC E 2499010 213,90 0 0 0 0 0 0
Waswanipi TC E 2499802 419,85 1 780 1 759 1 777 1 473 524 415
Wemindji VC E 2499050 164,46 1 494 0 0 0 0 0
Wemindji TC E 2499812 388,15 1 494 1 444 1 378 1 215 422 355
Whapmagoostui VC E 2499070 122,53 0 0 0 0 0 0
Whapmagoostui TC E 2499816 189,88 1 012 984 874 812 237 211
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499910 0 0 0 0 0 0
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499912 0 0 0 0 0 0
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499914 0 0 0 0 0 0
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499916 0 0 0 0 0 0
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499918 0 0 0 0 0 0
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499920 0 0 0 0 0 0
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499922 0 0 0 0 0 0
(Toponyme officiel à venir) NO J 2499924 0 0 0 0 0 0
Eeyou Istchee (administration régionale) E 5 587,94 19 256 17 141 16 350 14 131 4 830 4 007
Jamésie (MRC géographique) J 298 233,22 14 233 14 232 14 139 14 871 7 057 6 039
Kativik (administration régionale) K 443 373,92 14 159 13 188 12 090 10 815 4 292 3 627
Nord-du-Québec DR   2499 747 191,93 47 648 44 561 42 579 39 817 16 179 13 673
Désignations abrégées :
Municipalités locales (subdivisions de recensement) :
V : ville
CU : cantons unis (aucun dans cette région)
CT : canton (aucun dans cette région)
M : municipalité
P : paroisse (aucune dans cette région)
VL : village (aucun dans cette région)
VN : village nordique (uniquement dans cette région)
TI : terre réservée aux Inuits (uniquement dans cette région)
VK : village naskapi (uniquement dans cette région)
TK : terre réservée aux Naskapis (aucune dans cette région)
VC : village cri (uniquement dans cette région)
TC : terre réservée aux Cris (uniquement dans cette région)
Autres subdivisions de recensement (hors municipalité locale) :
R : réserve indienne (aucune dans cette région)
NO : territoire non organisé
Autres subdivisions territoriales inférieures aux subdivisions de recensement :
A : arrondissement (partie d'une ville, aucun dans cette région)
ÉI : établissement indien (partie d'une municipalité ou d'un territoire non organisé, aucun dans cette région)
Regroupements de subdivisions de recensement :
 : territoire équivalent (administration régionale, aucune MRC dans cette région)
DR : division de recensement (la région entière dans cette région)

Politique et administration

La région administrative du Nord-du-Québec se divise en deux ensembles sous-régionaux :

  • L'ensemble régional d'Eeyou Istchee Baie-James situé au sud du 55e parallèle nord et qui est géré par le Gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James, le Gouvernement de la Nation crie, neuf communautés cries et quatre municipalités. Il s'y trouve également une terre réservée inuite.
  • La région du Nunavik située au-delà du 55e parallèle nord et qui est gérée presque entièrement par l'Administration régionale Kativik à l'exception de petites enclaves cries.

Eeyou Istchee Baie-James

Il est formé de deux territoires équivalents : la Jamésie et Eeyou Istchee.

  • La partie méridionale du Nord-du-Québec, parfois appelée Jamésie, s'étend de la baie James à l'ouest aux monts Otish à l'est. Ce territoire immense et très peu peuplé est principalement constitué de forêt boréale. Il n'y a pas de MRC pour les municipalités et autres territoires qui s'y trouvent. La municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James, immense, constitue le territoire municipal du gouvernement régional et la plus grande partie de la Jamésie. Il s'y trouve également quatre municipalités et plusieurs territoires non organisés.
  • L'Eeyou Istchee est un territoire créé en 2007 (détaché de la Jamésie pour s'administrer en tant que territoire équivalent), bien que l'historique de celui-ci date de la création de l'Administration régionale crie. Cette subdivision comprend neuf terres réservées cries de juridiction fédérale et huit municipalités de village cri de juridiction provinciale. Contrairement aux autres municipalités régionales de comté ou territoires équivalents du Québec, l'Eeyou Istchee n'est pas un territoire contigu, il est plutôt entièrement formé d'enclaves en Jamésie (sauf l'un de ses villages cris qui forme une enclave au Nunavik).

La forte intrication des deux territoires (malgré leur séparation administrative) les a conduit à former un gouvernement régional commun, où les localités jamésiennes et cries sont représentées à parité pour gérer leurs intérêts communs. Si Eeyou Istchee est clairement établi, en revanche les communautés jamésiennes ne se sont pas formellement organisées pour établir un territoire équivalent à une municipalité régionale de comté reconnu, elles coordonnent leurs actions via le gouvernement régional réunissant les populations cries et les autres populations autochtones ou françaises du Québec.

Villages cris et terres cries

On peut noter que selon les données du recensement, ce sont les terres réservées cries qui sont habitées (et qui disposent de logements pour les résidents habituels) et non les municipalités de village cri homonymes.

  • Chisasibi
  • Eastmain
  • Mistissini
  • Nemaska
  • Oujé-Bougoumou (un ancien établissement autochtone au sein d'une municipalité, ayant depuis acquis un statut municipal en tant que terre réservée crie - catégorie A1).
  • Waskaganish
  • Waswanipi
  • Wemindji
  • Whapmagoostui

Municipalités

On y retrouve cinq municipalités. La municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James gère la plus grande partie du territoire.

Localités et hameaux

Territoires non organisés

Plusieurs territoires non organisés formés en 2014 se trouvent en Jamésie, mais demeurent sous l'autorité du Gouvernement de la nation crie[9]. Au nombre de sept, ils sont provisoirement identifiés comme tels par le Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation[10] :

  • Territoire non organisé 99910
  • Territoire non organisé 99914
  • Territoire non organisé 99916
  • Territoire non organisé 99918
  • Territoire non organisé 99920
  • Territoire non organisé 99922
  • Territoire non organisé 99924

Nunavik

Au nord du 55e parallèle se trouve le Nunavik, couvert presque entièrement par la toundra. Géré sous le nom de Kativik, à l'exception du village cri de Whapmagoostui qui fait partie de l'Eeyou Istchee, le Nunavik est presque exclusivement peuplé par les Inuits qui vivent dans 14 villages nordiques le long des côtes.

Villages nordiques

Village naskapi

  • Kawawachikamach : une enclave dans le Nunavik, formée par une propriété foncière détenue par la même communauté que celle établie sur la terre naskapi homonyme (en région Côte-Nord).

Territoires non organisés

Représentation provinciale

Circonscription fédérale partagée avec l'Abitibi-Témiscamingue

Éducation

Les services scolaires publics dans la région sont dispensés par trois organismes gouvernementaux, soit les commissions scolaires crie et Kativik pour les populations d'Eeyou Istchee et du Nunavik respectivement et le centre de services scolaire de la Baie-James pour la population de la Jamésie. Il est à noter que les deux commissions scolaires autochtones de la région n'ont pas été affectées par la réforme de gouvernance scolaire visant à transformer les commissions scolaires en centres de services scolaires. Elles bénéficient d'un statut particulier[11].

Centre de services scolaire de la Baie-James

Anciennement une commission scolaire, le centre de services scolaire de la Baie-James est créé le 15 juin 2020. Il dessert les localités de Beaucanton, Chapais, Chibougamau, Joutel, Lebel-sur-Quévillon, Matagami, Radisson, Val-Paradis et Villebois[12].

Commission scolaire crie

Bénéficiant d'un statut particulier, la Commission scolaire crie dessert les nations cries de l'Eeyou Istchee Baie-James. L'enseignement y a lieu dans ses trois langues officielles, soit le français, l'anglais et le cri[13].

Commission scolaire Kativik

Cette commission scolaire dessert les nations inuites situées au Nunavik. L'enseignement y a lieu dans ses trois langues officielles, soit le français, l'anglais et l'inuktitut. La commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq (en inuktitut : ᑲᑎᕕᒃ ᐃᓕᓴᕐᓂᓕᕆᓂᖅ) existe depuis 1975.

En plus de compter 17 écoles primaires et secondaires, la commission scolaire possède aussi 5 centres d'éducation pour les adultes. Toutes les écoles sont situées dans le Nord-du-Québec en plus du bureau de Kuujjuaq. Également, il y a le bureau de Montréal sur le boulevard Cavendish à Saint-Laurent et un entrepôt dans la ville de Dorval[14].

Contrairement à d'autres commissions scolaires, celle de Kativik Ilisarniliriniq a une double mission : « d'une part agir à titre de commission scolaire régionale pour tous les résidents du Nunavik, et d'autre part, être une institution dotée de pouvoirs et d’habilitations particuliers dans le but d’assurer la protection, le maintien et le développement de la langue, de la culture et du mode de vie inuits[14]. »

Installée dans la région administrative Nord-du-Québec, elle avait 432 enseignants durant l'année scolaire 2018-2019, dont 38 % étaient inuits ; en incluant le personnel non enseignant, il y a 950 employés permanents. Selon Le Devoir, 84 postes n'étaient pas encore pourvus au mois d'. La directrice générale de la commission scolaire, Harriet Keleutak, signale que cette année est pire que les précédentes : « C'est pire cette année parce que c'est très difficile d’embaucher du monde quand les autres commissions scolaires en manquent aussi[15]. »

Kuujjuaq a accueilli l’Expo-Sciences en . L'événement a pu avoir lieu grâce à la collaboration de la commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq et de l’Association québécoise autochtone en science et en ingénierie (AQASI)[16].

Notes et références

  1. Atlas de la Santé et des Services sociaux du Québec : Connaissance des langues officielles en 2001.
  2. a et b Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018
  3. Portrait régional de l’eau - Nord-du-Québec (Région administrative 10)
  4. a b c et d
    • Institut de la statistique du Québec, nomenclature territoriale et les chiffres de population estimés au 1er juillet 2018 telle que publiés au décret provincial pour 2019.
    • Institut de la statistique du Québec, « Coup d'œil sur les régions et les MRC : Panorama des régions du Québec (édition 2018), révisé le 29 octobre 2018 », portrait socioéconomique des 17 régions administratives et des municipalités régionales de comté (MRC) qui les constituent. Incluse (pages 201 à 206), une nomenclature territoriale et les chiffres de population estimés au 1er juillet 2017, sur stat.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    • Institut de la statistique du Québec, « Coup d'œil sur les régions et les MRC : 10 - Le Nord-du-Québec ainsi que ses municipalités régionales de comté (MRC) », Fiche synthèse par MRC, sur stat.gouv.qc.ca (consulté le ).
  5. Institut de la statistique du Québec. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011
  6. a b c d e et f Statistiques Canada, « Hiérarchies géographiques, Profil du recensement, Recensement de 2016 : Nord-du-Québec, Division de recensement [Division de recensement], Québec et Québec [Province] », sur statcan.gc.ca, (consulté le )
  7. Le village naskapi de Kawawachikamach est une propriété foncière enclavée en région Nord-du-Québec de la terre réservée aux Naskapis de Kawawachikamach qui est située et habitée en région Côte-Nord).
  8. Oujé-Bougoumou est aujourd'hui une terre crie, dotée d'un statut municipal reconnu ; avant le 15 mai 2014, c'était un établissement indien faisant partie de la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Statistiques Canada le liste encore (au 13 mai 2019) sur son site internet comme un établissement indien dans les données de recensement de 2016, mais pas l'Institut de la statistique du Québec qui tient compte de ce changement de statut.
  9. Gouvernement du Québec, « Loi sur le Gouvernement de la nation crie », sur www.legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le ), article 6.1
  10. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Région administrative 10 : Nord-du-Québec », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le )
  11. Gouvernement du Québec, « Gouvernance scolaire », sur www.quebec.ca (consulté le )
  12. « Centre de services scolaire de la Baie-James - », sur Centre de services scolaire de la Baie-James (consulté le )
  13. Commission scolaire crie, « Eeyou Education - Home », sur eeyoueducation.ca (consulté le )
  14. a et b « Accueil », sur Kativik Ilisarniliriniq (consulté le )
  15. « Au Nunavik, pas de profs, pas d’école », sur Le Devoir (consulté le )
  16. Zone Science- ICI.Radio-Canada.ca, « Kuujjuaq accueillera l’Expo-sciences autochtone Québec 2019 », sur Radio-Canada.ca (consulté le )

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Nord-du-Québec, sur Wikimedia Commons
  • Nord-du-Québec, sur Wikinews
  • Nord-du-Québec, sur Wikivoyage

Bibliographie

Ouvrage

  • Québec, Le Québec chiffres en main : Édition 2013, Québec, Institut de la statistique du Québec, , 71 p. (ISBN 978-2-550-67323-1, lire en ligne)
  • Réjean Girard (dir.), Réginald Auger, Vincent Collette, David Denton, Yves Labrèche et Normand Perron, Histoire du Nord-du-Québec, Les Presses de l'Université Laval, coll. « Les régions du Québec », (ISBN 978-2-7637-9581-2)
  • Réjean Girard et Normand Perron. Le Nord-du-Québec. Les Presses de l'Université Laval, coll. « Les régions du Québec, histoire en bref », 2016.

Article scientifique

  • Martin Simard, « Le Nord québécois : un plan, trois régions, neuf défis », Recherches sociographiques, vol. 58, no 2,‎ , p. 263-295 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

  • Région du Nord-du-Québec
  • Site officiel de l'Administration régionale Kativik (ARK)
  • Table régionale de concertation des aînés
  • Institut culturel Avataq
  • Cartes administratives
  • Ressources relatives à la géographieVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Banque de noms de lieux du Québec
    • Base de données toponymiques du Canada
    • Statistique Canada
v · m
Nord-du-Québec (10)
Municipalités principales
  • Chibougamau
  • Chisasibi (village cri)
  • Eeyou Istchee Baie James
  • Kuujjuaq (village nordique)
  • Mistissini (village cri)
  • Puvirnituq (village nordique)
  • Waskaganish (village cri)
Nunavik
(sous-région géographique)
Kativik
(administration régionale)
Terres réservées inuites :
  • Akulivik
  • Aupaluk
  • Inukjuak
  • Ivujivik
  • Kangiqsualujjuaq
  • Kangiqsujuaq
  • Kangirsuk
  • Kuujjuaq
  • Kuujjuarapik
  • Quaqtaq
  • Salluit
  • Tasiujaq
  • Umiujaq
Territoires non organisés :
Village naskapi :
  • Kawawachikamach (enclave foncière dans le Nunavik, possédée par la terre naskapi homonyme actuellement en région Côte-Nord)
Eeyou Istchee Baie-James
(gouvernement régional)
Eeyou Istchee
(territoire équivalent)
Villages cris :
  • Chisasibi
  • Eastmain
  • Mistissini
  • Nemaska
  • Waswanipi
  • Waskaganish
  • Wemindji
  • Whapmagoostui (enclavé dans le Nunavik)
Terres réservées cries :
  • Chisasibi
  • Eastmain
  • Mistissini
  • Nemaska
  • Oujé-Bougoumou
  • Waskaganish
  • Waswanipi
  • Wemindji
  • Whapmagoostui
Jamésie
(MRC géographique)
Terre réservée inuite :
  • Kiggaluk (enclave foncière en Jamésie pour la minorité inuite d'Eeyou Istchee)
Municipalité :
  • Eeyou Istchee Baie-James
Subdivisions par région :
v · m
Villes principales
Régions
Municipalités régionales de comté
  • icône décorative Portail du Nord-du-Québec
  • icône décorative Portail de l’Arctique