Marie-Joséphine de Savoie

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Marie-Joséphine de Savoie
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Marie-Josèphe de Savoie par Alexandre Kucharsky (1790).

Titre

Épouse du prétendant
aux trônes de France et de Navarre


(15 ans, 5 mois et 5 jours)

Données clés
Prédécesseur Marie-Antoinette d'Autriche
Successeur Marie-Thérèse de France
Biographie
Titulature Comtesse de Provence
Dynastie Maison de Savoie
Nom de naissance Maria Giuseppina Luigia Benedetta di Savoia
Surnom « Madame »
Naissance
Turin (Piémont-Sardaigne)
Décès (à 57 ans)
Hartwell House (Royaume-Uni)
Sépulture Cathédrale Sainte-Marie (Cagliari)
Père Victor-Amédée III de Sardaigne
Mère Marie-Antoinette d'Espagne
Conjoint Louis XVIII, roi de France
Religion Catholicisme

Signature

Signature de Marie-Joséphine de Savoie

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Marie-Joséphine Louise Bénédicte de Savoie, princesse de Savoie puis, par son mariage, comtesse de Provence et épouse du prétendant au trône de France, est née à Turin le et morte à Hartwell House (à Hartwell, dans le Buckinghamshire au Royaume-Uni) le . Épouse de Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence et futur Louis XVIII, elle échappe à la Révolution française et termine sa vie en exil.

Biographie

Famille

Marie Joséphine Louise de Savoie vers 1771.

Fille de Victor-Amédée III de Savoie (1726-1796), roi de Sardaigne, et de Marie Antoinette, infante d'Espagne (1729-1785).

Après la chute du ministère austrophile de Choiseul dont l'action s'était concrétisée en 1770 par le mariage du dauphin de France avec l'archiduchesse Marie-Antoinette, la politique française tend à se rapprocher du royaume de Sardaigne. Pour ce faire, Louis XV marie ses petits-enfants aux enfants du roi Victor-Amédée III de Sardaigne, son cousin germain.

Ainsi Marie-Joséphine devint comtesse de Provence par son mariage le avec Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence (1755-1824), (futur roi Louis XVIII) tandis que sa sœur Marie-Thérèse de Savoie épousa en 1773 Charles-Philippe de France, comte d'Artois (futur Charles X).

En 1775, c'est Clotilde de France qui épouse Charles-Emmanuel de Savoie, le frère aîné de Marie-Joséphine et de Marie-Thérèse.

Marie-Joséphine de Savoie Comtesse de Provence par Jean-Baptiste André Gautier-Dagoty.

Ces mariages furent peu ou pas[1] prolifiques et en Sardaigne comme en France, trois frères se succèdent[2] sur le trône avant que leur lignée s'éteigne[3] en ligne masculine et que la couronne passe à une branche cadette[4].

Comtesse de Provence

La jeune Marie-Joséphine qui avait 17 ans quand elle arriva en France fut fort mal traitée par la brillante mais superficielle cour de Versailles qui la jugea laide et dépourvue du « bel esprit ».

Son union avec le futur Louis XVIII fut sans postérité, mais bien consommée malgré les rumeurs, puisque la comtesse de Provence fit deux fausses couches avérées. Louis-Stanislas la délaissa rapidement, préférant la compagnie de « gens d'esprit » à celle de son épouse.

Nonobstant cette réputation peu flatteuse dans le milieu superficiel de la cour, la jeune comtesse de Provence parvint par sa souplesse à louvoyer entre les différentes factions qui déchiraient Versailles. Elle entretint avec sa belle-sœur, la pétillante dauphine Marie-Antoinette, des relations courtoises mais sans chaleur.

Madame la Comtesse de Provence en Diane par Drouais.

En 1774, à l'avènement de son beau-frère Louis XVI, elle devint la seconde dame de France après la reine et reçut suivant l'usage l'appellation « Madame »[5].

Sans enfant, sans influence politique, elle intrigua contre la souveraine, mais sans grand succès, tandis que son époux orchestra une véritable campagne de libelles contre la reine.

En 1780, elle fit l'acquisition dans le quartier de Montreuil à Versailles d'un pavillon appartenant au prince de Montbarrey et y constitua, par une série d'acquisitions, un domaine d'une douzaine d'hectares : le Pavillon Madame, où elle fixa sa résidence principale, loin du tumulte de la Cour.

Madame la Comtesse de Provence par Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun.

Elle se vit de plus en plus isolée et finit par concevoir une brûlante passion pour sa lectrice, Marguerite de Gourbillon, qui fut le véritable amour de sa vie.

Madame la Comtesse de Provence vers 1778.

En 1791, elles émigrèrent et c'est ensemble qu'elles parcoururent l'Europe après avoir fui la Révolution française, en Allemagne puis en Europe de l'Est.

Épouse du prétendant au trône de France

Marie Joséphine de Savoie, comtesse de Provence, après 1800.

Marie-Joséphine-Louise de Savoie ne figure pas parmi les reines de France, car elle mourut en 1810, auprès des siens en Angleterre, soit quatre ans avant l'accession au trône de son mari. Néanmoins, elle est présentée par certains auteurs comme la « dernière reine de France »[6],[7].

Louis XVIII, dans ses mémoires, édités à Bruxelles en 1833 par Louis Hauman et Compagnie, libraires, raconte :

« Cette année 1810 devait (...) m'être défavorable. Elle (...) se termina par (...) la mort de la reine ma femme, expirée à Goldfield-Hall[8] le 13 novembre 1810. Cette excellente princesse, à laquelle nos infortunes m'avaient doublement attaché, les avait supportées avec une magnanimité peu ordinaire : tranquille, lorsque les amis vulgaires s'abandonnaient à leur désespoir, jamais elle ne fit un de ces actes de faiblesse qui abaissent la dignité d'un prince. Jamais non plus elle ne me donna aucune peine d'intérieur, et elle se montra reine dans l'exil comme elle l'aurait été sur le trône. Sa gaieté douce me convenait ; son courage que rien ne pouvait abattre, retrempait le mien ; en un mot, je puis dire de la reine ma femme ce que mon aïeul Louis XIV dit de la sienne quand il la perdit : « Sa mort est le premier chagrin qu'elle m'ait donné ». (...)
La reine, âgée de cinquante-sept ans, eut non seulement tous mes regrets, mais encore ceux de mes proches et de nos serviteurs. La famille royale me prodigua dans cette circonstance une foule d'attentions délicates et soutenues. Elle voulut que les restes de Sa Majesté fussent ensevelies à Londres avec tous les honneurs rendus aux reines de France dans la plénitude de leur puissance. C'est à Westminster que reposent ces chères dépouilles ; puisse la terre leur être légère ! Je suis convaincu que l'âme qui y logeait habite aujourd'hui les régions célestes où elle prie avec les bienheureux de notre famille, pour son époux et pour la France. »

Les armes de la comtesse avant 1795.

On voit bien là que Louis XVIII, emploie bien le mot de « reine », pour désigner son épouse, qui se fit également portraiturer à la fin de sa vie par Marie-Éléonore Godefroid (1778-1849), peintre de portraits et l'une des meilleures copistes des portraits du baron François Gérard (1770-1837), dont elle fut la meilleure et dévouée élève.

Ce portrait de Marie-Joséphine de Savoie, assise sur un siège garni de tissu à motif fleurdelisé en robe blanche, laissant entrevoir son obésité, coiffée d'un diadème aux Armes de France, portrait d'apparat donc, mais réalisé juste avant l'avènement au trône de son mari[9]. Longtemps non localisé, il est passé en vente le chez Osenat à Fontainebleau[10].

Hommages

Le peintre et graveur turinois Carlo Antonio Porporati, « garde des desseins de S.M. le Roi de Sardaigne » en 1776 - son père - lui a dédicacé Adam et Eve devant le corps d’Abel gravure au burin d'après le tableau d'Adriaen Van der Weerf (musée de Turin), qui faisait partie de la collection royale ; l'estampe (coll. pers.) porte ses armes d’alliance. L'artiste aurait réalisé en 1796 le portrait de sa royale belle-sœur et rivale Marie-Antoinette.

En 1790 est ouverte en son nom la rue Madame dans l’actuel 6e arrondissement de Paris[11], rue qui est fusionnée à la rue du Gindre constituant l’ensemble de la rue actuelle.

Une exposition lui est consacrée en 2019 à la chapelle expiatoire de Paris, qui montre, des estampes, lettres, dessins, médaillons, cartes, un portrait (vers 1830) attribué à Marie-Elénonore Godefroid (précitée) et un autre d'après Elisabeth Vigée-Lebrun la montrant revêtue d'une robe dite de gaulle, comme Marie-Antoinette.

Ascendance

Ancêtres de Marie-Joséphine de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32. Victor-Amédée Ier de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
16. Charles-Emmanuel II de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33. Christine de France
 
 
 
 
 
 
 
8. Victor-Amédée II de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34. Charles-Amédée de Savoie-Nemours
 
 
 
 
 
 
 
17. Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35. Élisabeth de Bourbon-Vendôme
 
 
 
 
 
 
 
4. Charles-Emmanuel III de Sardaigne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36. Louis XIII de France
 
 
 
 
 
 
 
18. Philippe d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37. Anne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
9. Anne-Marie d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38. Charles Ier d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
19. Henriette d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39. Henriette-Marie de France
 
 
 
 
 
 
 
2. Victor-Amédée III de Sardaigne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40. Ernest Ier de Hesse-Rheinfels
 
 
 
 
 
 
 
20. Guillaume de Hesse-Rheinfels-Rotenburg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41. Marie-Éléonore de Solms-Lich
 
 
 
 
 
 
 
10. Ernest-Léopold de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42. Ferdinand-Charles de Loewenstein-Wertheim-Rochefort
 
 
 
 
 
 
 
21. Marie-Anne de Loewenstein-Wertheim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43. Anne-Marie de Fürstenberg-Heilingenberg
 
 
 
 
 
 
 
5. Polyxène de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44=42. Ferdinand-Charles de Loewenstein-Wertheim-Rochefort
 
 
 
 
 
 
 
22. Maximilien-Charles de Loewenstein-Wertheim-Rochefort
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45=43. Anne-Marie de Fürstenberg-Heilingenberg
 
 
 
 
 
 
 
11. Éléonore de Loewenstein-Wertheim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46. Mathias de Lichtemberg
 
 
 
 
 
 
 
23. Marie-Polyxène de Lichtenberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47. Anna Susanna von Meggau
 
 
 
 
 
 
 
1. Marie-Joséphine de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48=36. Louis XIII de France
 
 
 
 
 
 
 
24. Louis XIV de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49=37. Anne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
12. Louis de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50. Philippe IV d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
25. Marie-Thérèse d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51. Élisabeth de France
 
 
 
 
 
 
 
6. Philippe V d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52. Maximilien Ier de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
26. Ferdinand-Marie de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53. Marie-Anne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
13. Marie-Anne de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54=32. Victor-Amédée Ier de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
27. Henriette-Adélaïde de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55=33. Christine de France
 
 
 
 
 
 
 
3. Marie-Antoinette d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56. Édouard Ier Farnèse
 
 
 
 
 
 
 
28. Ranuce II Farnèse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57. Marguerite de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
14. Édouard II Farnèse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58. François Ier d'Este
 
 
 
 
 
 
 
29. Isabelle d'Este
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59. Marie Farnèse
 
 
 
 
 
 
 
7. Élisabeth Farnèse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60. Wolfgang-Guillaume de Neubourg
 
 
 
 
 
 
 
30. Philippe-Guillaume de Neubourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61. Madeleine de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
15. Dorothée-Sophie de Neubourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62. Georges II de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
31. Élisabeth-Amélie de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63. Sophie-Éléonore de Saxe
 
 
 
 
 
 
 

Notes et références

  1. Louis XVIII n'eut pas d'enfants, et Charles-Emmanuel IV non plus.
  2. Avec en France, vingt et un ans de république et d'empire, qui empêchèrent le second fils de Louis XVI de devenir roi en 1793.
  3. Charles X fut détrôné en 1830 et ses descendants ne purent régner. En revanche, Charles-Félix Ier ne laissa pas de descendance en 1831.
  4. La branche suivante en Sardaigne en 1831 fut la branche cadette immédiate, les Savoie-Carignan. En France en revanche, la monarchie de Juillet hissa sur le trône en 1830 une branche éloignée, les Orléans, au détriment du fils et du petit-fils de Charles X, ainsi que des autres descendants agnatiques de Louis XIV.
  5. Huguette Krief et Valérie André, Dictionnaire des femmes des Lumières, Paris, Champion, (ISBN 978-2-7453-2487-0 et 2-7453-2487-X, OCLC 905835550, lire en ligne), p. 1057-1058
  6. Dupêchez 1993
  7. Simone Bertière, Les Reines de France au temps des Bourbons, t. 4, éditions de Fallois, , 735 p. (lire en ligne), p. 683.
  8. Gosfield Hall dans le comté d'Essex, country house (château anglais, gentilhommière) de George Nugent-Temple-Geville, 1er marquis de Buckingham (1753-1813) mis à disposition de « Louis XVIII » en 1807. Marie-Josephine de Savoie, y arriva de Mitau en 1808. Elle mourut non pas à Gosfield Hall, mais à Hartwell House dans le Buckinghamshire, où la cour exilée se transporta en 1809.
  9. Article sur Marie-Eléonore Godefroid et ses portraits conservés au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon dans la Revue des Musées de France, revue du Louvre no 5-décembre 2008.
  10. osenat.fr
  11. Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments de Félix et Louis Lazare, éditions Maisonneuve & Larose, 1855, p. 398

Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

  • [Recueil. Dossiers biographiques Boutillier du Retail. Documentation sur Marie-Josèphe-Louise de Savoie, comtesse de Provence] (1892), Paris : Le Correspondant : Le Cri du peuple Les dernières années de la comtesse de Provence. - [1] (1892)
  • Vicomte de Reiset, Joséphine de Savoie, comtesse de Provence 1753-1810, 1913, Paris, Emile-Paul frères, 303 pages, lire en ligne ;
  • Le Jardin de Madame la Comtesse de Provence à Montreuil-lez-Versailles, contribution à l'étude de l'ancien village de Montreuil, Roger Zimmermann, Jacqueline Zimmermann, [Versailles], J. et R. Zimmermann , 1988
  • Charles Dupêchez, La Reine velue : Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence, dernière reine de France en exil (1753-1810), Paris, Grasset, , 125 p. (ISBN 978-2-253-13673-6)
  • Marie-Joséphine de Savoie (2018), Vanves : Hachette collections , DL 2018.

Liens externes

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