La môme Moineau

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Ne pas confondre avec « La môme Piaf », premier nom de scène d'Édith Piaf

La môme Moineau
La môme Moineau dans son yacht en 1950.
Biographie
Naissance
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ReimsVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
Neuilly-sur-SeineVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
San JuanVoir et modifier les données sur Wikidata
Noms de naissance
Lucienne Suzanne Vreurick, Lucienne Suzanne DhotelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
La môme MoineauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
ChanteuseVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Felix Benitez Rexach (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata

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Lucienne Suzanne Dhotelle, née Lucienne Suzanne Vreurick, dite la môme Moineau, est une chanteuse française des années 1920, née le à Reims et morte le à Neuilly-sur-Seine (à l'hôpital américain de Paris). Elle est aussi connue sous le nom de Lucienne Garcia.

Biographie

Lucienne Vreurick naît le , rue Simon à Reims, dans l’ancienne abbaye royale de Saint-Rémi, devenu hôpital civil. Elle est la fille naturelle d'Henriette Isabelle Vreurick, marchande ambulante, originaire de La Rochelle[1], alors âgée de 21 ans et domiciliée 12, rue des Moulins. Son père, Lucien Gaston Dhotelle, natif de Saint-Quentin, lui aussi marchand ambulant, la reconnaît le [2].

Elle mène quelques mois une existence nomade avec ses parents, puis après leur séparation, s'installe en région parisienne avec sa mère[3]. Celle-ci, marchande de fleurs, s'y marie une première fois en 1910, avec un dénommé Jean Garcia[4]. Son père, resté à Saint-Quentin, y fonde une nouvelle famille[5].

Vendeuse de fleurs, à Paris, dans les boîtes de nuit de Montmartre et de Montparnasse, elle est abordée en 1924 par le couturier Paul Poiret, alors qu'elle vend des violettes dans la rue, devant le Fouquet's. Il la prend sous son aile, l'habille et la fait travailler comme mannequin. Elle continue néanmoins de vendre des fleurs dans la rue, avec sa sœur Nénette, en poussant la chansonnette. Nelson Fyscher, qui tient un cabaret rue d'Antin, la remarque et lui trouve son nom de scène : la môme Moineau. Le directeur de l'Olympia Paul Franck[6] la fait débuter dans un tour de chant en 1924[7]. Sa gouaille et son irrévérence séduisent le public et elle devient rapidement une chanteuse à succès. Elle se produit régulièrement au Liberty's, un cabaret de la place Blanche à Pigalle, un temps tenu par Louis Leplée[8].

En 1926, à la demande du producteur américain Lee Shubert, Fyscher crée une revue à Broadway avec plusieurs comédiens français, parmi lesquels figurent la môme Moineau, Lucienne Boyer, Germaine Lix ou encore Henri Garat. Le spectacle rencontre un grand succès et se joue neuf mois[9].

Lucienne Dhotelle fait la connaissance à New York du richissime Felix Benitez Rexach, ingénieur et homme d'affaires portoricain, qui l'épouse en 1929. Son mariage sonne la fin de sa carrière de chanteuse. Devenue milliardaire et l'une des femmes les plus riches du monde, elle fait surtout parler d'elle à la rubrique mondaine. Elle est propriétaire d’un yacht somptueux, d'un avion privé (un Douglas DC-3), des villas « Carmen » à Maisons-Laffitte et « Bagatelle » à Cannes. Elle fréquente la jet-set, croise la route de personnalités parfois sulfureuses, comme le playboy Porfirio Rubirosa ou le dictateur dominicain Rafael Trujillo[10].

Habituée des casinos de la Côte d’Azur, elle est victime du vol de ses fabuleux bijoux à l'hôtel de la Vieille Fontaine à Maisons-Laffitte. L'incident défraye la chronique. En 1986, Roger Borniche en tire un roman policier, L'Affaire de la Môme Moineau, publié chez Grasset. En 2006, dans la biographie qu'il lui a consacrée, Michel Ferracci-Porri révèle qu'elle avait elle-même organisé un faux cambriolage pour toucher l’assurance[10],[5].

La môme Moineau repose auprès de son mari Felix au vieux cimetière de San Juan à Porto Rico, dans une tombe de style temple grec en marbre noir.

Discographie

  • Sans un, disque 78 tours Gramophone K.16439 Jean Lenoir, 1926
  • La Java de minuit, disque 78 tours Gramophone K.7439, 1932
  • L'Accordéon ; La Java de minuit, disque 78 tours Eldorado L.2008, enregistré en octobre 1933
  • Entre Saint-Ouen et Clignancourt, 1936

Notes et références

  1. « Notice individuelle d'un forain. Archives de la Police, Paris BQ 4 | 1912 - 1914 | Paris (Paris, France) - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le ).
  2. « Acte de naissance n° 76 du 16 janvier 1908, ville de Reims », sur www.archinoe.net (consulté le ), p. 24.
  3. France 3 Nord Picardie, « La Môme Moineau rivale de la Môme Piaf », (consulté le )
  4. « Acte de naissance d’Henriette Isabelle Vreurick.Ville de La Rochelle », sur www.archinoe.net (consulté le ), p. 95.
  5. a et b « La mémoire de la môme Moineau », sur Courrier picard, (consulté le ).
  6. Pierre Lazareff, « La môme Moineau a voulu revoir Paname », sur Gallica, Paris-midi, (consulté le ).
  7. « La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes », sur Gallica, (consulté le ).
  8. Edith Piaf, Au bal de la chance, Archipoche, , 156 p. (ISBN 978-2-35287-670-0, lire en ligne).
  9. « La Môme Moineau dans l'émission de Jean-Christophe Averty "Les Cinglés du Music-hall" » (consulté le ).
  10. a et b Alain Sanders, « La Môme Moineau, ce drôle d’oiseau (Vidéo) », sur Délit d'im@ges, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Georges-Michel. Nuit d'actrices, Paris, Les Éditions de France, 1933, chapitre « Un pépiement de la môme Moineau »
  • Jacques-Henri Lartigue, L'Émerveillé : Écrit à mesure (1923-1931), Stock (réédition numérique FeniXX), , 378 p. (ISBN 978-2-234-10924-7, lire en ligne)
  • Roger Borniche. L'Affaire de la môme Moineau, roman policier, Éditions Grasset, 1986 (ISBN 978-2-246371-41-0)
  • Michel Ferracci-Porri, Laurent Rossi. La Môme Moineau : la vie fabuleuse et tragique de la femme la plus riche du monde, éditions Normant, 2006 (ISBN 978-2-915685-28-2)

Liens externes

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