Jentilarri

Jentilarri à Goierri.

Jentilarri est le mot basque désignant la « pierre des Jentilak[1] » (gentils dans le sens païens[2]). Il existe de nombreuses pierres nommées ainsi qui figurent dans la mythologie basque et lancées par des personnages mythiques, des géants[3].

Jentilarri est aussi le nom propre d'un dolmen et d'un menhir situés à 100 mètres l'un de l'autre dans le massif d'Aralar, à Goierri, au Guipuscoa. Le terme Jentilarri désigne aussi les dolmens et cromlechs du Pays basque.

Étymologie

Jentilarri signifie « pierre des Jentilak » en basque, de Jentil (« païen, gentil ») et harri (« pierre »). Le suffixe a désigne l'article : Jentilarria se traduit donc par « la pierre des Jentil ». On ajoute le suffixe k au mot harria (« la pierre ») pour indiquer le pluriel. Ainsi, Jentilarriak se traduit par « les pierres des Jentilak ».

Légendes

Jentilarri, la pierre des Jentilak.

Selon certaines légendes, des blocs rocheux se trouvent aux emplacements actuels après avoir été jetés de très loin par les Jentilak[4]. Par exemple, les blocs du ravin d'Urdiola (Arramendiaga) furent jetés ici par les Jentil qui jouaient aux boules entre la montagne éponyme et le château d'Arakaldo. Lancé par un Jentil, le rocher de Markola (Zenarrura) recouvrit un homme et sa paire de bœufs[3].

Il y a aussi les jentilarriak d'Amil et Aitzbiribil (Mutriku), ceux d'Osuma, Ollarraitza et Lezia (Soraluze); celui d'Iturriberri (Bergara) ; celui de Txoritekoa (Zerain) ; ceux de Trapuxar et de la Plaza d'Urdiain ; ceux de Saltarri et d'Ausa (Aralar)[3].

Ceux lancés par Samson, comme le soi-disant Aitzorrotza d'Urtsuaran ; celui d'Arrabiola de Segura; celui d'Illarramendi ou de Sansonarri de Tolosa ; celui d'Aballarri d'Urnieta; ceux d'Aiako-Arriak et d'Urkabe d'Oiartzun ; ceux d'Ondarraitz (Hendaye) ; la Pierre de Samson près d'Ibiriku[3].

Ceux lancés par Roland, tels que Ata de Aralar, Urroz, Erratzu, le gouffre de Belarzinketa (Leitza), le chemin de Latse (Itxasu), l'Arrolan-harria de Donaixti, le Bostmendita (Lacarry) lancé du haut de Maidalena[3].

Celui lancé par Mikolats, comme celui d'Atxispe de Larrabetzu[3].

Et celui d'Arbotxoota (Ataun) lancé par Sugaar du haut du mont Muskia, etc[3].

Notes et références

  1. Pierre Narbaitz, Le Matin basque ou Histoire ancienne du peuple vascon, Paris, Librairie Guénégaud SA, , 519 p. (OCLC 1974692, BNF 34575140), p. 362
  2. Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010)
  3. a b c d e f et g (es) Markola, sur Auñamendi Eusko Entziklopedia
  4. José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)

Articles connexes

Bibliographie

  • Anuntxi Arana (trad. Edurne Alegria), De la mythologie basque : gentils et chrétiens [« Euskal mitologiaz : jentilak eta kristauak »], Donostia, Elkar, , 119 p. (ISBN 9788497838214 et 8497838211, OCLC 698439519)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
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