Habitation La Lise

Cet article est une ébauche concernant la Guadeloupe et les monuments historiques français.

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Habitation La Lise
Un bâtiment de l'habitation en 2018.
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Site patrimonial
Construction
1667
puis 1828
Propriétaire
propriétaire privé
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1990)
Logo monument historique Classé MH (1993)
Localisation
Pays
France
Département
Guadeloupe
Commune
Bouillante
Coordonnées
16° 09′ 34″ N, 61° 46′ 27″ O
Localisation sur la carte des Petites Antilles
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Localisation sur la carte de la Guadeloupe
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L'habitation La Lise est une ancienne exploitation sucrière située au lieu-dit Pigeon, à Bouillante, sur l'île de Basse-Terre dans le département de la Guadeloupe en France. L'ensemble des bâtiments sont classés aux monuments historiques en 1993 et deviennent un site patrimonial touristique en 2019.

Historique

Créée par Jean Yvert, sieur de la Courtille, la plantation sucrière est attestée dès 1667[1]. Elle est nommée en rapport aux terrains marécageux (des lises) qu'elle occupe[2]. Construite à l'embouchure de la vallée de la rivière Lostau, plusieurs des bâtiments sont en construction en 1671[3]. Le père Labat la visite en 1696 et note qu'elle appartient aux frères Lostau. La propriété tient ce nom jusqu'en 1750. Au début du XVIIIe siècle, deux canaux sont creusés pour capter les eaux des rivières Lostau et Bourceau. Le canal de la rivière Lostau s'étend sur 1 200 m. L'aqueduc n'est cité qu'à partir de 1818[3].

En 1790, elle se distingue de l'habitation Bourceau et devient une guildiverie (distillerie)[4].

Un inventaire de 1818 recense les différents biens immobiliers du site et fait état d'une population de 210 esclaves travaillant sur l’exploitation[5].

Au XIXe siècle, son propriétaire, Louis Marsolles, fait aménager un bassin sommaire recueillant des sources chaudes. Les curistes pouvaient ainsi se baigner pour une rétribution modeste[6].

Vers 1945 un moulin à broyer est installé pour la distillerie et une cheminée quadrangulaire est établie entre un hangar et le moulin. La Lise produit alors du rhum, du café, de la vanille, du vin d'oranges, des confitures et des huiles essentielles de bois d'Inde[7].

La Lise cesse ses activités en 1971[1].

La maison de maître, de 1828, a été détruite par un incendie en 1995[1].

Protection patrimoniale

Inscrite aux monuments historiques en 1990 puis classée en 1993[1], le département de la Guadeloupe et une association citoyenne bouillantaise tentent de relancer en 2019 une activité patrimoniale avec la restauration du site et l'organisation de visites[8],[9].

Notes et références

  1. a b c et d Notice no PA00105879, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Gérard Lafleur, Bouillante. Cœur de la Côte sous le vent, Karthala, 2004, p. 69.
  3. a et b Collectif, Le Patrimoine de la Guadeloupe, éditions Hervé Chopin, 2019, p. 130
  4. Gérard Lafleur, Bouillante. Cœur de la Côte sous le vent, Karthala, 2004, p. 58.
  5. « Habitation La Lise », sur www.odyssea.eu (consulté le )
  6. Gérard Lafleur, Bouillante. Cœur de la Côte sous le vent, Karthala, 2004, p. 260.
  7. Collectif, Le Patrimoine de la Guadeloupe, éditions Hervé Chopin, 2019, p. 131
  8. Yvor Lapinard, « L’Habitation La Lise s'anime ce dimanche », France-Antilles, 5 juillet 2019.
  9. « L'Habitation La Lise sort de la lisière », France-Antilles, 20 août 2019.

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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