Formules de Binet

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Ne pas confondre avec la formule de Binet sur la suite de Fibonacci.

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En physique, en mécanique classique, les formules de Binet sont des expressions de la vitesse et de l'accélération d'un corps soumis à une force centrale telle que la gravitation ou un champ électrostatique. Elles ont été introduites par Laurent Binet[réf. nécessaire].

Elles permettent d'exprimer, en coordonnées polaires, la position d'un mobile en fonction de l'inverse du rayon vecteur et de ses dérivées par rapport à l'angle formé par celui-ci. En effet, l'expression en fonction du temps est beaucoup plus difficile à établir. En particulier, les formules de Binet permettent de démontrer que, dans un champ de force centrale en K r 2 {\displaystyle {\frac {K}{r^{2}}}} , les trajectoires sont des coniques.

Formules de Binet

On considère tout d'abord le cas attractif. En posant     u := 1 r     {\displaystyle \ \ u:={\frac {1}{r}}\ \ } , en notant     x ˙ := d x d t     {\displaystyle \ \ {\dot {x}}:={\frac {dx}{dt}}\ \ } ,     x := d x d θ     {\displaystyle \ \ x':={\frac {dx}{d\theta }}\ \ } , et en exprimant C = r 2 θ ˙ = L O m {\displaystyle C=r^{2}{\dot {\theta }}={\frac {L_{O}}{m}}\;} la constante des aires, d'après la seconde loi de Kepler, on peut montrer que :

v = C u e r + C u e θ {\displaystyle {\vec {v}}=-Cu'\;{\vec {e_{r}}}+Cu\;{\vec {e_{\theta }}}}  ;
a = C 2 u 2 ( u + u ) e r {\displaystyle {\vec {a}}=-C^{2}u^{2}\left(u''+u\right)\;{\vec {e_{r}}}} .

L'accélération est donc radiale comme la force à laquelle est soumise le corps. Dans le cas répulsif, les composantes selon er seraient positives, le corps étudié s'éloignerait du centre de force.

Démonstration

On a v = ( r e r ) ˙ = r ˙ e r + r e r ˙ = ( 1 u ) ˙ e r + 1 u θ ˙ e θ = u ˙ u 2 e r + θ ˙ u e θ {\displaystyle {\vec {v}}={\dot {(r{\vec {e_{r}}})}}={\dot {r}}{\vec {e_{r}}}+r{\dot {\vec {e_{r}}}}={\dot {\left({\frac {1}{u}}\right)}}{\vec {e_{r}}}+{\frac {1}{u}}{\dot {\theta }}{\vec {e_{\theta }}}=-{\frac {\dot {u}}{u^{2}}}{\vec {e_{r}}}+{\frac {\dot {\theta }}{u}}{\vec {e_{\theta }}}}

Or u ˙ = d u d t = d u d θ d θ d t = u θ ˙ {\displaystyle {\dot {u}}={\frac {du}{dt}}={\frac {du}{d\theta }}{\frac {d\theta }{dt}}=u'{\dot {\theta }}} et C = L O m = r 2 θ ˙ = θ ˙ u 2 {\displaystyle C={\frac {L_{O}}{m}}=r^{2}{\dot {\theta }}={\frac {\dot {\theta }}{u^{2}}}}

Donc v = u u 2 θ ˙ e r + C u e θ = C u e r + C u e θ {\displaystyle {\vec {v}}=-{\frac {u'}{u^{2}}}{\dot {\theta }}{\vec {e_{r}}}+Cu{\vec {e_{\theta }}}=-Cu'\;{\vec {e_{r}}}+Cu\;{\vec {e_{\theta }}}\;}

De même on dérive v {\displaystyle {\vec {v}}} pour obtenir a {\displaystyle {\vec {a}}} .

a = C ( u e r ˙ + u e θ ˙ ) = C ( u ˙ e r u θ ˙ e θ + u ˙ e θ u θ ˙ e r ) = C ( θ ˙ u e r u θ ˙ e r ) {\displaystyle {\vec {a}}=C\left(-{\dot {u'\;{\vec {e_{r}}}}}+{\dot {u{\vec {e_{\theta }}}}}\right)=C\left(-{\dot {u'}}{\vec {e_{r}}}-u'{\dot {\theta }}{\vec {e_{\theta }}}+{\dot {u}}{\vec {e_{\theta }}}-u{\dot {\theta }}{\vec {e_{r}}}\right)=C\left(-{\dot {\theta }}u''{\vec {e_{r}}}-u{\dot {\theta }}{\vec {e_{r}}}\right)} = C 2 u 2 ( u + u ) e r {\displaystyle =-C^{2}u^{2}\left(u''+u\right)\;{\vec {e_{r}}}}

Trajectoires coniques

On considère ici le cas attractif, le cas répulsif donnant exactement le même résultat. En utilisant la seconde loi de Newton, on a :

m a = K r 2 e r = u 2 K e r {\displaystyle m{\vec {a}}={\frac {-K}{r^{2}}}\;{\vec {e_{r}}}=-u^{2}K\;{\vec {e_{r}}}} .

En insérant l'expression de l'accélération et en remplaçant 1 r {\displaystyle {\frac {1}{r}}} par u {\displaystyle u} , puis enfin en projetant selon e r {\displaystyle {\vec {e_{r}}}} , on a :

m C 2 ( u + u ) = K {\displaystyle mC^{2}\left(u''+u\right)=K} , soit encore :
u + u = K m C 2 {\displaystyle u''+u={\frac {K}{mC^{2}}}} .

Cette équation différentielle s'intègre facilement : c'est un oscillateur harmonique. On obtient :

u ( θ ) = A cos ( θ + ϕ ) + B {\displaystyle u(\theta )=A\cos(\theta +\phi )+B} , avec B = K m C 2 {\displaystyle B={\frac {K}{mC^{2}}}}

En revenant à l'expression de r, on a :

r ( θ ) = 1 B + A cos ( θ + ϕ ) {\displaystyle r(\theta )={\frac {1}{B+A\cos(\theta +\phi )}}} .

En exprimant le paramètre p = m C 2 K {\displaystyle p={\frac {mC^{2}}{K}}} et l'excentricité e = p A {\displaystyle e=pA} on obtient :

r ( θ ) = p 1 + e cos ( θ + ϕ ) {\displaystyle r(\theta )={\frac {p}{1+e\cos(\theta +\phi )}}} .

C'est bien l'expression d'une conique en coordonnées polaires, dont la nature exacte - parabole, hyperbole ou ellipse - dépend des conditions initiales.

Voir aussi

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