Déclaration d'Ambo

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La Déclaration d'Ambo (anglais: Ambo Declaration) est une déclaration issue de la Conférence sur le changement climatique de Tarawa le . Signée à Ambo par douze États, elle enjoint à la communauté internationale de prendre des engagements plus concrets en matière de lutte contre le changement climatique.

La conférence se tint à Tarawa-Sud, capitale des Kiribati, à l'initiative du Président de la République, Anote Tong, qui avait déjà à plusieurs reprises attiré l'attention de la communauté internationale sur la menace posée par le changement climatique à l'encontre des petits États insulaires[1].

La Déclaration, en dix-huit points, fut signée par douze pays participant à la conférence : l'Australie, le Brésil, la République populaire de Chine, Cuba, les Fidji, les Kiribati (pays hôte), le Japon, les Maldives, les îles Marshall, la Nouvelle-Zélande, les îles Salomon et les Tonga. Trois autres États présents à la conférence (le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni) se déclarèrent observateurs, et ne signèrent pas la Déclaration[2],[3].

Les États signataires de la Déclaration affirment en préambule qu'« il y a un besoin urgent d'agir davantage et immédiatement pour répondre aux causes du changement climatique, ainsi qu'à ses conséquences néfastes ». Ils expriment leur « profonde inquiétude » face à la lenteur des débats internationaux visant la mise en place d'accords pratiques, effectifs et contraignants, et appellent à une accélération des négociations, « pour assurer l'avenir des peuples, en particulier ceux des États les plus vulnérables ». Ils appellent tous les pays à préserver leur biodiversité « pour accroître leur résistance face aux changements climatiques, et préparer un développement rentable, favorable à l'environnement, et durable ». Ils demandent aux États développés de fournir aux États vulnérables les moyens financiers pour faire face aux effets nocifs du changement climatique. Ils appellent à l'élaboration de stratégies pour protéger les personnes déplacées de force par les effets du changement climatique, qu'elles aient migré à l'intérieur de leur pays ou traversé des frontières internationales. Enfin, elles demandent aux États développés de faciliter l'accès des États vulnérables à des technologies durables permettant de réduire et de s'adapter aux effets nocifs du changement climatique[4].

La Déclaration d'Ambo visait également à faciliter l'émergence d'un accord concret lors de la Conférence de Cancún sur le climat, qui débutait deux semaines et demie plus tard[5].

Notes et références

  1. (en) "Leader of disappearing island nation says climate change an issue of survival, not economics", International Herald Tribune, 5 juin 2008
  2. (en) "Kiribati climate change talks end with 'Ambo Declaration'", Australian Broadcasting Corporation, 11 novembre 2010
  3. (en) "Kiribati climate change conference calls for urgent cash and action", The Guardian, 16 novembre 2010
  4. (en) Déclaration d'Ambo
  5. (en) Site du gouvernement des Kiribati sur le changement climatique

Lien externe

  • (en) Texte de la Déclaration


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